La mort chez William Shakespeare


Dans l’intégralité de son œuvre Shakespeare a donc tué 74 de ses personnages. Il semble alors qu’il ait un goût certain pour tuer ses personnages et c’est encore mieux si ce sont des personnages principaux, c’est de là que naît toute la tragédie des pièces de Shakespeare.

C’est dans Titus Andronicus que l'on comptabilise le plus de morts, qui sont donc au nombre de quatorze. La pièce propose également un nombre de morts très variées et violentes. Par exemple, Alarbus se retrouve sans jambes ni bras, jeté au feu. Quant à Chiron et Demetrius, après avoir été tués par la lame d’une épée, ils sont ensuite cuisinés afin de finir dans une tarte. Et pour en finir avec les exemples des morts sanguinaires de Titus Andronicus, Aaron meurt après avoir été enterré, laissant seulement sa tête dépassée du sol.


La majorité des morts chez Shakespeare se fait par coup de poignard ou d’épée jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mais il y a tout de même des morts plutôt originales qu’il s’agisse de suicide ou de meurtre en plus de celles vues précédemment dans Titus Andronicus. Dans Romeo et Juliette, Lady Montaigu meurt d’un chagrin d’amour par exemple. Ensuite, dans Macbeth, Lady Macbeth va mourir d’un manque de sommeil, parfait exemple d’une mort incroyable. Puis, Portia dans Jules César, va se tuer en avalant des charbons ardents, sûrement peu agréable comme mort. Dans le Roi Lear, on peut noter deux morts surréalistes, la première  de Gloucester qui devient aveugle et meurt du choc que cela lui provoque et Lear, quant à lui, meurt tout simplement de douleur. Enfin dans Le Conte d’hiver, Antigonus est poursuivi par un ours qui finira par le rattraper.

La mort est alors constamment présente, et ce, dans l’intégralité de l’œuvre de Shakespeare avec une mise en scène de ces morts très élaborée et très représentative du sens et de la morale du drame que Shakespeare nous raconte, n’ayant pas peur de faire mourir ses personnages principaux et ne pas leur laisser une chance de s’en sortir lorsqu’il n’y en a pas de solution comme certaines histoires abracadabrantesques cherchent des issues absurdes pour faire survivre leurs protagonistes. Les héros comme les méchants ne sont pas immortels, ce qui rajoute beaucoup de réalisme à l’œuvre de Shakespeare. 



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